La grande et la petite histoire de cette vélorizon avec des textes et des photos de l'organisateur et de quelques participants
Afin que tous le monde puisse arriver à l’heure ( 8 heures 61 minutes ) même les retardataires, l’organisateur n’a trouvé d’autre prétexte que de crever avant de commencer la journée. Ensuite il nous a barbé voire rasé avec un speech interminable et décousu de quelques minutes … enfin nous partons direction le musée du fromage.
Voici Marie Harel qui à inventé le camembert, la statue a été décapitée pendant les bombardements préliminaires de la bataille de Normandie début juin 44.
Ce fut si enrichissant et passionnant que certains d’entre-nous ont fait une dégustation. Ainsi revigorés nous sommes partis gaiement par les petites routes du Pays d’Auge aux montées interminables et aux descentes toujours trop courtes mais comme dirait notre organisateur : « je me permet de vous présenter la plus belle région de France » … vous comprenez pourquoi il utilise des béquilles pour marcher!
Beaumontcel, Camembert, Champosoult défilent au gré du relief puis nous abordons le deuxième thème de la journée comme s’il y avait besoin d’un thème dans ce pays toujours changeant et magnifique à chaque virage, à chaque côte, à chaque descente.
Par obligation nous laissons jaser (comme disent nos amis québécois) Alain sur Charlotte Corday et les familles Corneille et Corday dans se pays ravitaillé par les corbeaux qui se perdent dans les pommiers et qui volent sur le dos pour ne pas voir la misère comme dirait Philippe.
Cette maison typique du pays est le lieu de naissance de la dite Corday.
Enfin nous atteignons notre lieu de pique nique à presque 14 heures, nous supposons qu’il faut voir dans ce fait encore une entourloupette, comme y disent ici, de l’organisateur comprenez que Calvados=14, cet organisateur est un pervers nous nous vous le disons : il va jusqu’à trouver un patelin complètement perdu pour un jeu de mot.
Crouttes est le nom du village où nous avons « cassé la croûte » mais quel panorama extraordinaire pour manger à l’abri du soleil et du vent sur des tables.
Repus nous repartons par une « cavée » vertigineuse pour remonter encore et toujours dans de splendides paysages et enfin une grande descente de près de dix kilomètres entrecoupée de deux arrêts : le château du Renouard et l’église de Saint Basile.
Nous sommes rentrés déçus d’avoir vu tant de paysages vallonés magnifiques mais fourbus : 50 kilomètres et 757 mètres de dénivelé, nous avons une pensée pour les cyclistes non assistés électriquement.
Pour nous remonter le moral après cette éprouvante journée nous sommes invités à l’apéro offert par l’AFV. Un bien pauvre apéro, pas la moindre bouteilles de Ricard ou de whisky mais seulement deux pauvres cartons de bouteilles sans étiquettes et une énorme boite en plastique puis un plat en métal avec « ‘ed’ qué ‘ed’ dans ».
…
Que le jus de pomme était bon, que le cidre était gouleyant sans parler des tartines de camembert, livarot et pont l’ évêque mais le point culminant fut le pain perdu cuisiné par Solange.
Signé des clowns chevauchant des recumbent qui ont souffert et passé une belle journée.
Il faut le dire, de suite. La journée a super bien commencé : le temps est au beau : nuageux avec un soleil filtrant plein de délicatesse entre les nuages et un léger vent fort caressant. Par ailleurs, ce jour là, personne n'a encore crevé avant même le départ, ce qui n'était pas le cas de lundi (Alain et Geneviève). De ce fait on attend jeudi avec zénitude.
Le début de journée donc, très bien, puisque le relief est modéré et les chaussées clémentes.
Alain, notre hôte (il ne veut pas qu'on l'appelle « chef ») comme d'habitude a joué au « chien de berger », tantôt sprintant pour éviter que la tête du troupeau ne se fourvoie, tantôt attendant, épaulant ceux dont la monture rétive avait tendance à tirer la langue.
Les paysages se sont étirés gentiment dans leur cadre de verdure moutonnant avec leurs jolies maisons hachurées géométriquement d'une alternance de bois et de torchis ou de plates briquettes de pierre délicatement jointoyées, selon les villages. Lesquelles maisons s'étagent modestement du niveau « à retaper » à celui de « super cossu » seulement, quand il n'y a pas : petites tourelles, grand parc arboré, dépendances flambant neuves retapées (mieux que la mienne maison) et pour la déco, quelques chevaux pâturant de ci de là avec désinvolture.
Pour moi qui roule avec un trike non suspendu, la grande surprise de la région réside dans l'exceptionnelle excentricité des Ponts et Chaussées et de la voirie locale. Jamais, au grand jamais, il n'est possible d'imaginer comment sera la chaussée 300 mètres plus loin. Et je tiens tout de suite à disculper Alain qui a établi les itinéraires, il connaît parfaitement, du bout des pneus, si je puis dire, les « routes » (je mets des guillemets, notez bien) que nous avons empruntées et il n'y a aucune sorte de complicité d'Alain avec ces Messieurs des Ponts et Chaussées et leur malignité (aucune dame ne se laisserait entrainer dans pareil forfait).
Que reprocher à ces « routes » ???
En premier lieu, leur manque absolu de constance. Leur déclivité varie effrontément entre +17 % et -17 % et ceci sans transition. Vous me direz que le relief, ça ne s'invente pas ; je vous l'accorde, mais, il n'en reste pas moins que la route ne tombe pas du ciel. Faut-il voir dans ces tracés hasardeux (je suis gentil) un reliquat des us et coutumes des peuplades barbares qui jadis s'installèrent dans cette douillette région, choisissant de poser leurs demeures dans les coins, recoins, gouffres et sommets les moins accessibles ? Je pense l'hypothèse plausible, même si, à ma connaissance, aucun historien ne s'est hasardé à la formuler.
En second lieu, à un tracé imprévisible se surajoute l'état d'un revêtement inénarrable joint à une variation de la conformation de la chaussée inhabituelle pour moi, qui suis habitué à nos magnifiques voies cyclables du Nord : droites, plates et lisses avec un grain si fin que les pneus en crissent de plaisir. Ici, la chaussée croustille, pétarade, crachote, clapote, cahote et bien souvent donne l'impression d'être un cheval indompté qui a décidé de vous éjecter de votre monture.
Pour obtenir cet effet, on a utilisé diverses options telles que :
a) la desquamation par plaques de 10 cm de la couche supérieure du macadam de la chaussée, généralement sur la partie droite de ladite chaussée,
b) la crevasse longitudinale bien marquée
comme un sillon qu'aurait laissé une charrue,
c) l'effondrement du côté de la chaussée de manière à avoir une déclivité pouvant atteindre les 30 cm
d) le saupoudrement de plaques d'égout, plaques encastrées vicieusement pour le moins à 15 cm sous le niveau de la chaussée (la route a du être tracée sur leur parcours de migration),
e) les bancs de graviers, de sable, de cailloux mélangés à des éléments bien plus roulants tels que glands, châtaignes, noyaux de merises et autres sphéroïdes endémiques.
Je vais interrompre cette liste très loin d'être exhaustive par peur de lasser le lecteur. Néanmoins, je lui laisse le soin d'imaginer la richesse potentielle des combinaisons issues de ces différents éléments. J'accorderai -si tout le monde en est d'accord- la palme d'or à certaine pente à 15 % avec plaques d'égout parsemées au hasard suivies d'affaissements inopinés et couronnée tout en bas, quand le véhicule est au maximum de sa vitesse, judicieusement placé, d'un banc de cailloux suivi immédiatement d'un dos d'âne (vraisemblablement abandonné volontairement par son propriétaire).
Je m'aperçois, mais un peu tard, que je me suis peut-être perdu dans la digression. J'ajouterai simplement que la journée s'est super bien terminée puisque nous sommes rentrés, passé 19 heures, sous un soleil renaissant, après avoir été rafraichis par une ondée imprévue mais néanmoins d'une bonne consistance.
Tout au long de notre périple nous faisons bombances de mûres. Nous continuons tranquillement vers Nonant le Pin et notre lieu de pique-nique.
Après le repas une sieste s’impose puis nous visitons l’église de Saint Germain de Clairefeuille.
Comme nous trouvions le circuit officiel un peu long, Alain nous à concocté, un circuit qui nous mène presque directement à Gacé. Une petite photo du groupe de tire aux flancs.
Dans un cadre magnifique entre le paysage et les constructions. La mairie, en petites briques, avec ses 5 drapeaux, français, canadien, anglais, américain et polonais. Même les toilettes de la mairie, « au fond du jardin », sont en petites briques, sur fond de pâturages ornais.
Respect pour Serge et son T-shirt « Ne sous estimez pas un vieux qui roule à vélo couché ».
Nous continuons tranquillement pour retrouver les grands mangeurs de kilomètres. Le groupe s’est retrouvé devant le château de Gacé
Après dégustation de quelques douceurs, le groupe était prêt pour la visite du musée de la Dame aux Camélias.
L’histoire s’inspire de la vie d’Alphonsine Plessis, née à Nonant le Pin. Elle devient Marie Duplessis (c’est plus chic), courtisane intelligente. Passeport pour ne plus avoir à souffrir de la misère. Elle mourra, à 23 ans (1847), de la tuberculose.
Quant à moi, le local je me suis permis de rajouter quelques kilomètres pour réaliser mon « Centmois » et de vérifier la fin de l’étape de demain sous les quolibets de ma moitié et de certains et certaines autres; Oh les vilains !
A 8 heures 76-14 minutes c’est à dire vers environ 8 heures et 14+50 minutes première crevaison de la journée, or Alain a bien précisé seule une crevaison journalière sera tolérée ce qui n’augure pas une bonne journée.
Nous partons pour la randonnée la plus exigeante de la vélorizon découvrir la région natale du maître de cérémonie. Nous montons et descendons de point de vue en panorama.
Mais le parcours est tellement exigeant que certains sont obligés de couper pour rejoindre le lieu de pique-nique. À ce lieu de pique-nique vous pouvez y mettre votre tête à couper car nous sommes au lieu-dit Le Billot !
En fait l’origine vient que c’était un lieu de foires où l’octroi devait être payé. S’en suit la visite du Foyer rural qui retrace la vie autour de 1900 notamment l’école
Une fois sortis de la classe nous avons été au cours de musicologie à l’église de Montpinçon.
Puis nous sommes rentrés toujours par des chemins idéaux pour l’école buissonnière avec une belle descente avant Livarot. Si nous sommes arrivés relativement tôt, nous étions tous fourbus et reclus de fatigue.
Alain H est comme toujours, partout et nul part et plus là à 9h02. Nous partons et quelques mètres plus loin : « j’ai besoin de passer par une pharmacie » et nous allons sur la place de l’église qui est le centre de la bourgade. Et nous glandons un certain temps, je dirais même un temps certain qui dura longtemps.
Au bout d’un long très long moment Alain H nous bigophone pour s’inquiéter où nous
étions, Monsieur l’Organisateur nous cherchait
du côté des stoupas dans la steppe augeronne à plus de 10 kilomètres . Il a eu le mérite de revenir nous cherché, de proposer à ceux qui voulaient éviter les raidards
de prendre le parcours retour dans l’autre
sens et nous nous sommes séparés une dizaine de kilomètres jusqu’au carrefour Saint Pierre situé en plein bush augeron et nous continuons tranquillement vers le centre du monde :
Exmes.
Quelques kilomètres plus loin eu lieu la crevaison journalière .
la fautive ne le savait pas contrairement à ceux qui suivaient, AA-HH les bienfaits de l’assistance nucléaire.
Nous voici arrivés au haras du Pin, le « Versailles » du cheval.
Mais tout ce petit monde est la fine fleur de la reproduction. Cependant la star c’est « Furiso », pur sang anglais ( dont les anglais n’ont pas voulu ) mais qui , croisé avec nos juments de Selle Français, à donner des centaines de champions.
Sa tombe est une étape de notre visite guidée, elle est bien fleurie, et il est enterré debout comme le veut la tradition pour les chevaux célèbres.
On voit combien le cheval a compté dans la vie de nos aïeux, le travail agricole, le transport et bien sûr, hélas, les guerres …
On arrive à une petite cour avec un marronnier énorme et magnifique cadeau de Napoléon III, quand il est venu visité le haras. Il parait que c’est le seul chef d’état venu s’y rendre…est-ce pour cela que le haras a failli être racheté par quelques émirs du pétrole alors que l’Etat Français voulait le vendre !!
Aujourd’hui il appartient au département de l’Orne.
On n’a pas vu les champions de la reproduction dans les écuries. Ils doivent être aux champs. Tant mieux pour eux et sûrement bien gardés. Les étalons et poulinières de tous ces futurs champions, chevaux de course, de concours complets, d’attelage etc … sont restés bien cachés sur leurs terres.
Une petite voix me parvient aux oreilles « Guillaume, tu ne dois pas rouler aujourd’hui ? Réveille-toi ! »
Je m’arrache tant bien que mal des bras de Morphée; je regarde ma montre : 7 heures 15. Ah et bien je suis en retard, je m’active, petit déjeuner, préparation du bonhomme et de sa monture, préparation de l’en-cas pour midi …
Et patatras la pluie s’invite. Je m’adapte, enfile une veste de pluie et hop presque 8 heures 30 pour le départ …
Et patatras encore une crevaison ( tient çà doit être la saison) le destrier de Sabine boîte de l’arrière-train. Nous réquisitionnons les sanitaires pour soigner l’animal blessé, nous réglons le problème mais le départ est retardé.
Nous sommes cinq sur nos fiers destriers, direction Livarot pour visiter la fromagerie Graindorge. La route sorti du camping monte fort. Mon Allewender renâcle mais cela passe doucement. Cependant, arrivé à la voie cyclable, le rythme s’accélère léger faux-plat descendant, la vitesse monte vite à plus de 30.
Alain m’ayant attendu, nous sommes tous deux derniers mais nous roulons fort.
Le groupe de trois ( Pierre, Sabine, Janvier ) en tête est invisible, la pluie tombe fort.
Arrivé sous la pluie à la fromagerie, aucune trace des trois échappés pour essayer de les retrouver, je l’attends à la fromagerie.
Là certains sont venus nous rejoindre en voiture.
Alain arrive seul.
Après appel, il s’avère que Pierre et Sabine se sont perdus ( avec Janvier qui a fait demi-tour ). Ils nous rejoignent enfin, la visite débute. Ils nous rejoignent enfin. La visite débute, intéressante sur la fabrication des fromages locaux. À la sortie une dégustation nous attend.
Après concertation et au vu d’une météo incertaine nous rebroussons chemin pour le camping. Mais là, la voie verte monte, ( c’est bizarre à l’aller cela descendait ? )mais il fait sec.
Nous réchauffons et nous nous séchons …
Après manger, comme il fait sec, nous décidons de partir visiter le manoir de Bellou, le départ est prévu pour 15 heures. Comme le ciel est dégagé, nous partons un peu plus tôt et le groupe est un peu plus complet nous sommes 10.
Le ciel est beau mais la route sorti du camping monte toujours aussi fort et mon Allewender ne veux toujours pas monter, je suis encore le dernier qu’il faut attendre … Alain doit même me pousser un peu. Ce pays est magnifique mais très vallonné … à réserver aux jambes entraînée ou aux moteurs, mon vélomobile n’est pas à son aise.
Les petites routes sont plus que calmes, peu de voitures, de l’ombre régulièrement. Dame Nature est même avec nous et nous offre des petits bonheurs :des mûres en quantité dans les haies luxuriantes.
Presqu’arrivés deux cyclistes droits doublent le groupe, la route est plate, j’éperonne ma monture, lâche les rênes, l’Allewender bondit dans un bruit de pignons maltraités.
Se laisser doubler par de si fiers cavaliers ? Impossible !
La vitesse monte vite plus de 35 km/h. L’un des cyclistes, qui s’était pris au jeu fini par me doubler. Je reprends les rênes et ralenti, l’honneur est sauf ! ( Non mais! )
Nous arrivons au manoir. Superbe bâtisse. Visite sympa avec un groupe curieux mais turbulent, un agréable moment.
Et pour terminer cette journée le moment convivial autour d'un apéro !
Peu de monde intéressé par la visite du mémorial de Montormel, mais plus pour le
circuit. Départ 8 heures 61 et quelques brouettes de retard direction l’un des deux chars
« Tigre » présent en France à moins de deux kilomètres.
Puis nous reprenons la piste en stabilisé direction le mémorial sauf moins ceux qui
désirent un parcours moins difficile et prennent le chemin direct du mémorial.
Alors que j’ai reconnu il y a encore une dizaine de jours : la piste est barrée par une
grosse branche d’acacias ce qui met un peu de piment !
Et de continuer vers le mémorial où quelques personnes suivrons la visite pendant que les autres s’installe au point de pique-nique. Le repas terminé nous descendons dans la Plaine de Trun sur les quelques lieux cruciaux de la fermeture de la poche de Falaise. Tournay sur Dives , Saint Lambert sur Dives, le couloir de la mort avec le manoir de Boisjos. Le couloir de la mort est ainsi nommé car c’est une forte ramée qui, en 1944 été bordée et recouvert de haie fournie et une des rares sorties de l’enfer pour les allemands à couvert mais où les avions alliés venaient tirer leur restant de munitions avant de rentrer de mission sans savoir l’efficacité.
C'était la dernière journée de cette vélorizon vimonatérienne certains se sont éclipsés samedi, d'autres dimanche !