Les championnats du Monde 2023


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Vendredi 11 août 2023

- Contrôle administratif

- Contrôle des vélos

- Défilé des vélos sur la piste du stade

- Première épreuve la course de côte

 

 

Le petit plus à l'arrivée de la course de côte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La surprise au sommet : Le Cor des Alpes

 



Samedi 12 août 2023

C'est la journée des sprints, les courses se déroulent sur une piste cyclable toute droite (sans barrière)

- le km départ arrêté

- le 200m lancé

- et le petit nouveau 4 km départ arrêté

Le point météo : ciel nuageux 

Température nocturne 20°, ce matin 28°


Dimanche 13 août 2023

Le critérium sur 100km

Un grand MERCI à Christine C pour toutes les photos ! Ainsi qu'à Andréas à qui l'on doit la photo de Philippe sur deux roues !

Un circuit entièrement sécurisé de 5,3km  en triangle

Une météo avec un ciel couvert le temps idéal pour une petite sortie à vélo !

Après un tour de reconnaissance la course est lancée.

Avant la course

Pendant la course

Après la course

Les podiums

Trike Femme : 1ère Miriam EISERMANN - 2ème Judith SWALLOW - 3ème Kerstin LECHTENBERG

Trike Homme : 1er James COXON - 2ème Philippe DESCUBES - 3ème Peter HEAL

 

Vélomobile Femme : 1ère Nici WALDE - 2ème Natacha WALTHER - 3ème Suzanne SAILER

Vélomobile Homme : 1erJulian KRAFT - 2ème Pieter SIJBRANDIJ - 3ème Christoph RINDLISBACHER

 

Vélo couché Femme : 1ère Thaïs LEBORGNE - 2ème Elisabeth KARRER

Vélo couché Homme : 1er Alain HINZEN - 2ème Melchior POPPE - 3ème Pierre GOUJON

 

Vélo couché semi caréné homme : 1er Marco RUGA - 2ème Geoffroy LELLIEVRE - 3ème Jurg BIRKENSTOCK

 

Tandem : 1er François Damien COMBE & Diego ALMEIDA - 2ème Jan & Petr HERBERK - 3ème Christine & Hervé SCIEUR

 

Vélo couché junior homme : 1er Riwan LEBORGNE


Le classement Général et par catégorie


Photos bonus (Christine C, Hervé & Christine S)



Les réactions

Miriam EISERMANN
Miriam EISERMANN

J’ai dû avoir 7 ans quand m’a mère m’a appris comment cracher des noyaux de cerise le plus loin possible - et avec élégance, s’il vous plaît. J’étais assez fière de savoir faire quelque chose qui était à la fois drôle et sportif, quelque chose hors du commun. Il a fallu attendre quelques dizaines d’années de plus et la rencontre avec un vélorizontalophile pour découvrir une activité tout aussi marrante (et même plus utile en l’occurrence) : le vélo couché. Mes premières tentatives d’avancer sur un deux- roues couché étaient un désastre : pour le démarrage il fallait qu’on me tienne le vélo, pour les premiers coups de pédales il fallait que je serre les fesses. J’ai fait quelques kilomètres, tous les

muscles terriblement tendus. J’avais l’impression d’en avoir fait des milliers. Malgré des essais ponctuels divers et variés depuis 2010, sur un Métabike, un Sokol, un Zockra, un Pelso, même un Python (vélo couché sans guidon), je n’ai jamais su trouver un confort suffisamment important pour envisager des sorties plus longues, à la journée et en attaquant des pentes.

 

Tout a changé il y a trois semaines après une première sortie en Trike ICE VTX avec 40 kilomètres et 2 cols. J’avais, certes, les cuisses en feu (elles étaient surtout habituées au vélo droit et à la course à pied). Mais j’avais aussi, et surtout, cette envie de ne pas en rester là. De m’améliorer pour faire du vélo couché un nouveau jouet. Non pas en opposition à mes bien-aimés vélos droits, mais comme un

compagnon additionnel de tous les jours. Et quoi de mieux que de s’inscrire donc aux Championnats du Monde de vélo couché. Mon compagnon était déjà sur la liste depuis quelques mois. Je n’allais pas l’accompagner pour juste être spectatrice ! Me voilà donc avec le numéro de dossard 311 et 3 jours de compétition à Lustenau (Autriche) et St. Margareten (Suisse) en vue. Ce sera aussi ma toute première compétition à vélo. Depuis mon inscription je m’étais entraînée chaque jour après le travail : chaque jour au moins 2 heures de vélo, toujours avec au moins 400m de dénivelé. Beaucoup plus pendant le weekend. Mes muscles commençaient à se former ou à s’habituer à ce nouvel effort. Après quelques jours je n’avais plus de courbatures, juste l’envie de rouler, rouler, rouler. C’est dingue ce que ça change, d’avoir un projet concret, un objectif qui nous guide et nous anime !

 

Du 10 au 12 août, j’étais donc devenue trikeuse de compétition. On était 12 dans ma catégorie, dont 6 femmes (15 au total). J’avais pris quelques renseignements auparavant sur la stratégie de course à adopter. Les copains y allaient de bon cœur avec leurs conseils : Visiblement y a autant de façons de faire que de modèles de vélo couché. L’astuce que j’ai le plus entendue et que j’ai mise en pratique lors de la course de côte et le critérium de 100km : ne jamais se mettre DEVANT ses challengeurs. inspire, aspire, expire !

Et quel plaisir, ces trois jours des Championnats du Monde avec ses plus de 110 participants ! Dans une ambiance conviviale, entourée de cyclophiles de tous les âges et de différentes nations, les montagnes et le lac de Constance au loin, j’ai pu tester et montrer mes capacités sportives. La côte du premier jour avec ses 7,5% de pente m’avait intimidée avant le départ, mais j’ai su la dompter, tout comme mes challengeuses que j’ai vite pu laisser derrière moi. Les sprints du deuxième jour étaient avant tout une introspection : jusqu’où va ma zone de confort ? Comment accélérer au max tout en gardant encore assez de puissance jusqu’à la ligne d’arrivée ? Exercice intéressant et stimulant. Puis pleins de pauses entre chaque sprint : l’occasion de discuter avec les un(e)s et les autres en français, anglais, allemand, d’admirer les vélos de tout type. Finalement, c’était ça, le plus beau résultat de la journée, toutes ces rencontres.

 

Puis, jour 3, les 100 kilomètres sur un joli parcours avec 3-4 virages ludiques. Les résultats des jours précédents guidaient chaque coureur dans sa tactique de course. Je savais que je ne devais pas perdre Judith, ma plus proche concurrente anglaise, des yeux. Or, nous avons roulé en peloton plutôt que d’essayer de tirer chacun son avantage. Un serpent de trikes qui s’est déplacé à allure assez constante, la tête changeant de temps en temps puisqu’on s’est relayé fraternellement. J’aurai pu aller plus vite, mais le tempo imposé par mes copains-compétiteurs me permettait d’observer, même de me reposer tout en roulant. Je prenais le temps de perfectionner mes virages, d’épouser la courbe chaque fois un peu plus. Et puis, quand on nous a annoncé qu’ils restaient 3 tours, je me suis échappée du groupe pour accélérer et rouler aussi vite que je pouvais. Fini la balade ! Kerstin, ma collègue de trike joyeuse et puissante, est restée avec moi pendant 2 tours. Puis, pour les derniers 5 kilomètres, en passant à côté de Robert, trikeur allemand, je l’ai invité à se raccrocher à moi pour finir ensemble. J’ai passé la ligne d’arrivée en première trikeuse et je savais que j’étais désormais championne du monde en trike féminin. J’avais du mal à y croire. Ce n’était pas mon objectif absolu, mais j’avoue que je suis fière d’avoir décroché ce titre. Et c’est aussi et surtout grâce à cette famille sympathique et ouverte d’esprit qu’est la communauté du vélo couché, que j’ai osé : oser m’inscrire, oser prendre des risques. Mais que serait la vie sans tout cela, n’est-ce pas ? No risk, no fun ! Je suis repartie de Lustenau remplie d’énergie positive (un grand merci encore aux organisateurs pour ce formidable événement sportif) et motivée de participer aux Championnats 2024, cette fois-ci en 2- roues. Et peut-être qu’en Angleterre – cerise sur le gâteau (cherry sur le cake) – nous serions quelques femmes de plus sur la liste ?

Y a pas que le crachage en longueur de noyaux de cerise où performance et élégance féminine se marient à merveille. 

Miriam

Olivier CRESSON
Olivier CRESSON

Quelle belle manifestation ! 113 participants à l’épreuve reine, le crité. 25 françaises et français, ce qui n’est pas mal du tout sur le plan de notre représentation.

Excellente organisation, orchestrée par Werner Klomp, Andreas Gerber et Edgar Teufel (entre autres), tout centralisé sur l’espace du Parkstadion de Lustenau ; il était possible de camper dans une pâture adjacente, ou de dormir dans la Maison des Scout située sur le site, sanitaires et douches également sur place, ainsi qu’une restauration mise en place par les bénévoles.

Les sites des courses n’étant éloignés au plus d’une demie-douzaine de kilomètres, les déplacements en voiture pouvaient être évités, ce qui est toujours appréciable.

Cérémonie d’ouverture, avec un défilé d’enfants à vélo sur le stade, et discours d’ouverture. Le très sympathique Maire de Lustenau, Kurt Fischer, a fait son discours dans trois langes : allemand, anglais, et français. Francophile, il a pris beaucoup de plaisir pour venir discuter avec nous. C’est un élu très favorable au développement des modes de déplacements doux ; lui-même n’a plus de voiture depuis 15 ans !

Première course : la côte. Trois vagues, une de 2-roues (27 non-carénés et 13 semi-carénés), une de trikes et de tandems (11 trikes et 2 tandems) et une de vélomobiles (46 au total).

Surprise à l’arrivée, nous sommes accueillis pas trois cors des Alpes , avec une vue magnifique sur le Lac de Constance .

La descente se fait groupée, comme à Nandax et à Orgelet. Les freins chauffent dans les quatre kilomètres à 7,5 %, surtout pour les vélomobiles. L’occasion de s’arrêter pour refroidir et admirer les points de vue sur le lac.

Grosse activité le soir, chacun s’évertue à rendre son véhicule le plus aérodynamique pour le lendemain ; scotchage de pantalons sur les VM, derniers rafistolages sur les pointes...

Samedi, première course de vitesse : le KDA, celle qui demande le plus de stratégie pour optimiser son temps: un départ trop rapide pénalise la fin du kilomètre, à l’inverse un départ trop cool ne permet pas de réaliser une bonne performance.

Seconde course, le 200m lancé : pas de stratégie, du bestial, on donne tout 150 à 200 mètres avant de déclencher le chrono, et on essaie sinon d’accélérer, au moins de maintenir sa vitesse durant les 200 mètres chronométrés.

Enfin, l’après-midi, le 4 km départ arrêté, finalement plus facile à gérer que le 1000m.

Dimanche, l’épreuve-reine, le crité sur un circuit de 5,3 m, tout plat, avec trois virages à droite, dont un en épingle, juste avant la ligne d’arrivée . Finalement, la course était intéressante, car les virages arrivaient assez vite, les coureurs les moins rapides en virage devaient relancer, ce qui permettait aux autres de rester dans les roues.

L’organisation était parfaite, pas ou peu de retard par rapport aux horaires prévus, des résultats rapidement affichés et publiés sur le site officiel (https://www.hpvwm2023.org/?lang=en).

 

Côté courses personnelles, si je n’ai pas brillé, je me suis tout de même maintenu à un niveau qui me satisfait. A la course de côte, les cadors sont partis devant comme des fous ; à mon âge, je ne me risque plus à essayer de les suivre, même sur quelques mètres. Je suis donc monté à mon rythme, j’ai doublé le vélo ventral qui était parti comme un canon. A mi parcours, il était au bord de l’asphyxie et zig-zagait sur toute la largeur ou presque de la route.

J’ai vu Geoffroy qui était aussi parti devant se rapprocher, et j’ai un peu accélérer pour tenter de le passer au sprint. Mais le vieux renard m’a vu arriver dans son rétro, et a mis sur les 200 derniers mètres une accélération que je n’ai pas pu tenir... J’arrive dix secondes derrière...

Qu’elle est loin la banderole d’arrivée du kilomètre ! Vraiment, ce n’est pas la course que je préfère...

Au 200 m, 3 dixième de plus que Marc, pas à se plaindre. Enfin, au 4000m, qui à priori me paraissait très difficile, j’ai réussi à rouler à 44 km/h, ce qui n’est pas si mal...

Le critérium est parti très vite et d’une manière bizarre : en premier les vélomobiles, qui ne sont pas les plus rapides dans les premiers mètres. En tête des vélos, ça a du rouler très fort avec les pointures (Alain Hinzen, Geoffroy, Jurg Birkenstoff, Bernard Bohler, Julien, Pedro et Bruno).

Je me suis retrouvé dans un second groupe avec Paul, Philippe en trike, Charles Henry et son quattro, Christoph Kalb et Joseph Gärtner). Ça roulait aussi très fort pendant les 3-4 premiers tours, plus de 45 km/h, et puis ça s’est un peu calmé autour des 43 km/h après que nous ayons été rejoints par un Allemand en UF. J’ai essayé de prendre un relais, mais apparemment il ne savait pas prendre les roues, alors, après

500m, je suis resté derrière. Bien cool, rythme balade ou presque, gros braquet, bien protégé. J’avais bien observé mes partenaires du groupe, j’avais vu comment ils passaient les virages, et en particulier l’épingle avant la ligne. La stratégie était simple : rester dans le paquet ou suivre l’éventuel échappé de la dernière ligne droit (je me sentais suffisamment de ressources pour le faire), prendre bien vite la dernière épingle,

faire l’intérieur, sortir un peu plus vite que les autres, et faire un sprint de 100 mètres pour finir...

Hélas ! Au 8ème tour, j’ai été accroché par le gars derrière, (ou par celui devant qui a fait un gros écart en raccrochant sa gourde), et je me suis fait une belle glissade à plus de 40... Coude un peu entamé, pizza sur la fesse droite, et mon beau cuissard AFV troué ! La pointe en Coroplast n’a pas survécu non plus.

Après plusieurs essais de rafistolage, j’ai fini par l’arracher et je suis reparti. 3’30" de perdues, et surtout adieu ma belle stratégie de fin de course 

J’ai rejoint Philippe au bout de deux tours ; il était bien en peine, et je lui ai fait l’aspi pour les quatre derniers tours. Même chose pour Paul qui n’avançait plus guère et qu’on a rejoint dans les tout derniers tours et qui a lui aussi accroché les wagons.

Mais c’était quand même une belle course, avec deux virages à angle droit qu’on pouvait prendre sans freiner, et une épingle dans laquelle les trajectoires pouvaient être variées et intéressantes.

Et puis, surtout , l’immense plaisir de rouler avec les copains, même ceux qui vous doublent, l’entraide avec ceux du même niveau, les petits signes qu’on fait aux moins rapides pour les encourager...

A l’issue de ces Championnats, tout le monde était motivé pour aller à Deal l’an prochain. Il y a eu cette année beaucoup de « nouveaux » sur les courses, qui ont été enthousiasmés, prêts à recommencer, et ça, c’est vraiment bien.

Pas mal de médailles dans le camp français, de l’or pour Thais, Riwan et Miriam, de l’argent pour

Philippe et Geoffroy, et du bronze pour Pierre, en tandem de l'or pour Damien et Diego, du bronze pour Christine et Hervé

Rendez-vous à Deal !!!

Olivier

Le petit plus au CR d'Olivier par Christine :

"Merci... le compte rendu du président est très bien,

Il a oublié de préciser qu'il a redressé ma fourche puisque notre dérailleur a cassé pendant la course de côte et que grâce à lui nous avons pu remettre un autre dérailleur et d'être sur le podium (il n'y a que 3 tandems) c'est vrai mais ça fait une troisième place supplémentaire pour l'AFV"